Pour Moëbius (né en 1938), tout commence le plus simplement du monde.
Il feuillette chez ses grands-parents quelques livres classiques, puis les piles d’illustrés que l’on s’échange entre copains. La B.D. devient alors un système de référence. Moëbius a très vite le réflexe de la traduction sous forme de dessins.
Après avoir découvert la science-fiction, la route est toute tracée. Jean Giraud réussit le concours des Arts appliqués et commence la bande dessinée en professionnel. Il collabore initialement aux revues Far West et Cœurs Vaillants : ce sont là ses années d’initiation. C’est en 1955 au Mexique, sur la piste de Blueberry, que Jean Giraud trouvera sa véritable fascination pour le western…
Le père du célèbre cowboy était Châtillonnais d’adoption quand il ne vivait pas à Los Angeles. Jean Giraud, alias Gir, alias Moëbius, artiste dessinateur de son état, possède à son actif plus de cinquante ans de bande dessinée. Il sera l’invité d’honneur du 30‘ salon des Artistes Châtillonnais en 1993.
Son oeuvre traversera les frontières, notamment celles des Etats-Unis (où il collabore avec Stan Lee sur Le surfer d’argent) et du Japon (où il collabore notamment avec Jiro Taniguchi), deux pays habituellement réfractaires à la bande dessinée européenne.
Jean Giraud décède à Paris en 2012, il est enterré au cimetière du Montparnasse.
Un autre dessinateur de B.D. a habité Châtillon. ll s’agit de Franck Margerin, membre des Artistes Châtillonnais (né en 1952), président en 1993 du festival de la bande dessinée d’Angoulême. De Moebius. il dit : “Jean Giraud est le dessinateur le plus doué de sa génération et la référence pour celles à venir”.